L'extrême droite juive invoque "dieu" contre l'expulsion des colons de Gaza




A quelques jours de leur évacuation forcée, les colons juifs de la bande de Gaza ne pouvaient que s'en remettre à l'ultime recours, "dieu", c'est dire l'impasse de leur situation pour invoquer une aide aussi absente et silencieuse. Le départ de 8000 personnes réparties dans 21 colonies devait avoir lieu avant le 17 août 2005, l'armée israélienne devant intervenir après cette date. Mais invoquer dieu n'interdit pas de prendre les choses plus en main comme l'a fait un fanatique juif qui a tué quatre arabes israéliens en mitraillant un bus le 4 août. Lié au parti d'extrême droite Kach, le meurtrier avait effectué un retour à la religion (Libération 5 août 2005). Car vider la bande de Gaza de ses colons juifs relèverait d'un défi lancé à dieu, toujours lui, et la foi est la plus sûre des autorisations pour continuer à ignorer la délimitation des frontières de l'Etat palestinien. L'extrême droite juive, en vertu de textes dits "sacrés", prétend avoir des droits de propriété sur une terre qui, pourtant, est occupée par les palestiniens depuis des lustres.

Alors on prie devant le mur des Lamentations, on lève les yeux aux ciel et la droite religieuse organise manifestations et réunions publiques contre ceux qui osent combattre leur divinité. Et pour la caution religieuse, on écoute pieusement le rabbin raciste Ovadia Yossef, chef du parti des sépharades ultra orthodoxes le Shass, le rabbin Abraham Shapira, mentor spirituel du sionisme religieux, qui a menacé les juifs qui accepteraient l'évacuation de ne jamais être pardonnés "ni dans ce monde, ni dans le monde à venir" et le rabbin Shlomo Aviner, autre propagandiste du sionisme religieux, qui, lui aussi, a appelé à ne pas quitter les colonies (Haaretz 11 août 2005).


25 août 2005


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