A Niort, suite aux pressions de la communauté musulmane, enterrement selon le rite de l'islam d'un citoyen français d'origine marocaine ayant pourtant souhaité être incinéré




Extrait de l'article de Delfeil de Ton paru dans Le Nouvel Observateur du 21 février 2002 :

"Un qui voulait être incinéré, à Niort où il vivait, c’est un certain Mohammed Yazid, né musulman et ne s'en souciant guère. D'origine marocaine, il était citoyen français, marié à une Française. Seulement, sous la pression physique de quelques musulmans, certains étrangers à la région, et qui de toute façon n'avaient pas voix au chapitre, la crémation de Mohammed Yazid a dû être suspendue. Lesdits musulmans étaient appuyés par le consulat du Maroc de Bordeaux, lequel s'immiscait ainsi dans une affaire relevant de la loi française qui garantit la liberté des pratiques religieuses et le respect des dernières volontés d'un défunt en ce qui concerne sa sépulture. Le ton montant, ce qui provoqua l'intervention de la police, Mme Yazid, par lassitude en ce jour de deuil, consentit finalement à ce qu’on enterrât son mari. On lui pratiqua la toilette selon les rites musulmans, qu'il n’avait pas réclamée, et on l'inhuma dans le carré musulman du cimetière, où il n’avait pas souhaité être déposé. Cette affaire de crémation interdite rappelle évidemment celle du foulard pour les filles à l’école. On y voit des intégristes chercher tous les moyens d’imposer leur loi chez nous. Il est déplorable que du côté des autorités la consigne semble être à l'apaisement, et ni le président de la République ni le Premier ministre ne se sont encore exprimés sur l’affaire de Niort."

Que l'on soit croyant ou pas, le respect des volontés d'un défunt doit rester absolu et l'ingérence des religions dans le règlement de l'inhumation ou de la crémation est inacceptable pour qui opte pour un choix distinct des leurs. Pour mieux affirmer nos résolutions à rejeter toute récupération de notre décès par les religions, lire et diffuser le très judicieux testament d'un libre penseur de Bruno Courcelle.



5 mai 2002

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